• Acte III scène 9 MODIF

     SCÈNE IX

    MARTINE, SGANARELLE, LUCAS.

    MARTINE.- Ah ! mon Dieu, que j’ai eu de peine à trouver ce logis : dites-moi un peu des nouvelles du médecin que je vous ai donné.

    LUCAS.- Le voilà, qui va être pendu.

    MARTINE.- Quoi, mon mari pendu, hélas, et qu’a-t-il fait pour cela ?

    LUCAS.- Il a fait enlever la fille de notre maître.

    MARTINE.- Hélas ! mon cher mari, est-il bien vrai qu’on te va pendre ?

    SGANARELLE.- Tu vois. Ah.

    MARTINE.- Faut-il que tu te laisses mourir en présence de tant de gens ?

    SGANARELLE.- Que veux-tu que j’y fasse ?

    MARTINE.- Encore, si tu avais achevé de couper notre bois, je prendrais quelque consolation.

    SGANARELLE.- Retire-toi de là, tu me fends le cœur.

    MARTINE.- Non, je veux demeurer pour t’encourager à la mort : et je ne te quitterai point, que je ne t’aie vu pendu.

    SGANARELLE.- Ah.